Dans le cadre de ma recherche, j'écris sur Emma Amos, Ruth Waddy, Faith Ringgold ou même Betye Saar qui ont fait de leurs œuvres, les miroirs de leurs vies, mais aussi des réflexions critiques sur leur époque, leur société et leur communauté. Leur art incarne leur résistance, qui à l'instar des stéréotypes, témoigne de leur propre volonté de se redéfinir dans un contexte dans lequel il était nécessaire de réinventer.
Emma Amos (1937-2020) (à gauche) + sa peinture “Flower Sniffer”, (1966)
À une époque où les diasporas noires ont su bâtir plusieurs formes de rejet et de revendications reflétant des nécessités, besoins et volontés de réaffirmation (Kalu & Falola, 2019), les femmes, à travers l'afro féminisme et/ou le Mouvement des arts noirs, ont été les figures centrales d'une ère artistique et visuelle engagée à l'échelle mondiale. Leur subjectivité intersectionnelle ainsi que leurs réimaginaires transcendent les frontières temporelles et géographiques, notamment par la littérature, la musique et surtout les arts visuels. Ces femmes artistes, révolutionnaires, poétesses, écrivaines peintres engagées, ont fait de leurs représentations, des reflets de leurs propres résistances !